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7e CONGRES INTERNATIONAL SUR LA PASTORALE DES MIGRANTS

Votre Eminence Monsieur le Cardinal Vegliò
Eminences, Excellences,
Chers Frères et Sœurs en Christ,

 

Me voici encore une fois parmi vous comme l’envoyé à ce Congrès de Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique de Constantinople Bartholomaios. J’ai pour agréable mission de vous transmettre ses salutations fraternelles ainsi que ses vœux chaleureux de pleine réussite en cette 7e rencontre internationale, consacrée au douloureux problème de la Migration. C’est pour moi un très grand honneur, d’autant que je retrouve ici des amis dont j’ai fait la connaissance lors des précédents congrès et pour lequel je garde dans mon cœur une affection toute particulière.

Pour ce qui est de l’Europe, qui se trouve au centre de ma réflexion, le problème des migrants est loin d’être réglé. Il faut bien reconnaître que leur nombre reste élevé à cause d’une part des nombreuses tragédies qui frappent des régions du monde qui sont proches ou qui bordent nos frontières, telles que le Moyen-Orient et l’Afrique,  et d’autre part suite à un afflux de nouveaux migrants venus de Serbie,  de Russie, d’Ukraine et de Syrie (surtout pour ce qui est de l’Allemagne) et du Pakistan de l’Iran et du Sri Lanka (pour ce qui est du Royaume-Uni).

Quant aux demandeurs d’asile, si dans certains pays il y a un recul (c’est le cas de la France, la Pologne, la Hongrie, le Royaume-Uni, la Grèce et Malte), dans d’autres on constate un regain (c’est le cas de l’Allemagne, de la Suède, de l’Italie, des Pays-Bas, du Danemark, et de la Bulgarie). Signalons encore que, selon le journal « Le Monde » du 24 octobre 2014, le taux de rejet des demandes d’asile est de 66% en moyenne en Europe (selon Eurostat, 400.OOO personnes ont demandé l’asile dans les 28 Etats membres de l’UE entre avril 2013 et mars 2014), tandis que le nombre de personnes qui sont reconduites à la frontière est relativement stable depuis 2006, autour de 20.000 à 22.000  par an.

« Mon sort, reste suspendu à mes papiers, dit Abas, réfugié en Grèce de Kaboul (in Gazmend Kapllani : « Je m’appelle Europe », Ed. Intervalles, Paris 2013, p.31) : ils sont provisoires, et si je n’obtiens pas leur prolongation, je perdrai mon emploi, mon logement et de nouveau je ne serai plus rien. Je ne veux pas revenir en arrière. Où aller ? Je ne suis de nulle part désormais…Celui qui n’a pas vécu dans sa chair cette situation ne sait pas ce que signifie le mot « papier ». Sans papiers tu ne peux pas dormir. Sans papiers tu ne peux pas rêver. Sans papiers, tu ne peux pas aimer. Sans papiers, tu ne peux pas faire de projets. Sans papiers tu ne peux pas louer un appartement pour vivre décemment. Tu penses jour et nuit à tes papiers, cela devient une véritable hantise ».

Enfin, le nombre de franchissements illégaux dans l’Espace Schengen s’élève, entre janvier et septembre 2014 à 200.751 personnes, la très grande majorité de ces entrées et tentatives d’entrée sur le sol européen se faisant par la mer. La Méditerranée occidentale, qui comprend la zone entre le Maghreb et l’Europe du Sud (Espagne, Portugal, France, Italie) est de loin la plus empruntée par les migrants (in « Le Monde », loc.cit.).

« Tout-à-coup, j’ai entendu, dit encore Abas : « Descendez vite ! » Nous sommes  entrés dans l’eau jusqu’à la taille en nous précipitant vers la côte. Au pied d’une montagne, deux camions nous attendaient. Celui dans lequel je suis monté était conduit par un Pakistanais. Nous étions morts de peur. Le camion nous a amenés dans une sorte de garage où étaient déjà parqués d’autres clandestins, dans des conditions effroyables » (Gazmend Kapplani, loc.cit.p.29).

Le phénomène de l’immigration a de tous temps existé dans l’Histoire de l’Humanité. Il constitue un élément inséparable de l’expérience pan-humaine et il a toujours contribué de façon significative au développement ou à la suppression de peuples et de civilisations. Beaucoup de grandes cités lui ont été ou lui sont redevables non seulement de leur développement démographique mais aussi de celui de leur économie et de leur culture. Et aussi, faut-il le rappeler sans faux détours, le mouvement migratoire est intrinsèquement lié à la liberté et au droit de chaque homme de pouvoir quitter librement son pays d’origine et d’y revenir selon son bon vouloir.

Le temps qui m’est imparti ne me permet pas de vous présenter une analyse exhaustive du phénomène migratoire à travers au moins les deux derniers siècles. Toutefois, je pense qu’il serait bon que je relève deux ou trois points significatifs :

-a) dans son autobiographie, Stefan Zweig rapporte « qu’avant 1914, la Terre appartenait à tous les hommes. Chacun pouvait aller où bon lui semblait et y demeurer autant qu’il le désirait. Il n’y avait pas de visas consulaires ni des permissions d’entrer…Tu entrais et tu sortais sans que tu ne sois obligé de remplir un seul des centaines de papiers qu’on te demande aujourd’hui » (in « Die Welt von Gestern. Erinnerungen eines Europäers. Stockholm : Bermann-Fischer Verlag,1944).

Il précise que lui-même s’était rendu aux Indes et aux Etats-Unis sans le moindre passeport. Le changement en la matière qui fit suite à la 1ère Guerre Mondiale, Zweig le décrit comme « une monstrueuse récidive » qui  a abouti  « à une méfiance pathologique de tous à l’égard de tous ». Pourtant, ce qui pour Zweig est une monstrueuse récidive, cela les états la considèrent comme un de leurs droits de souveraineté le plus important avec toutefois cette nuance que jusqu’à nos jours, il n’a pas été possible de s’appuyer sur une politique commune européenne de la migration, hormis le contrôle des frontières.

Dans le même temps, la manière dont l’Union Européenne se comporte vis-à-vis des demandeurs d’asile et des citoyens originaires du tiers monde encourage le racisme, la xénophobie et les différences entre les personnes et les races. Une société qui distille la haine envers ceux qui sont différents, distille aussi le poison qui la ronge. Dans son livre « Je m’appelle l’Europe », Gazmend Kapllani met dans la bouche de Katerina, une jeune ghanéenne née et habitante d’Athènes, ces paroles : « Je crois que chacun porte en soi une part de racisme, qui s’accroît avec le sentiment d’insécurité. Le racisme est un mélange d’ignorance, de peur et de jalousie. Il offre aussi l’avantage de se sentir supérieur à des gens qu’il est facile d’écraser. Par expérience, je sais que celui qui est quotidiennement en butte au racisme développe un complexe et finit par déverser sa haine sur les autres. C’est là le danger : le racisme contamine celui qui en est victime » (in loc.cit., p.119).

-b) on a trop tendance d’oublier que presque tous les pays d’Europe étaient eux-mêmes des terres de migration. Ainsi de 1750 au milieu de 1960, environ 70.000.000 de migrants européens se sont installés dans des pays d’Outremer tels que, surtout, les Etats-Unis d’Amérique et l’Australie mais aussi l’Afrique du Sud. Ce n’est qu’après 1960 que l’Europe commence à accueillir des migrants venus d’autres pays.

-c) à partir de la fin de 1980, le mouvement migratoire s’affirme en Europe avec un dynamisme inhabituel et sous différentes formes : réfugiés politiques, demandeurs d’asile, migrants économiques, pseudo-touristes, immigration clandestine dont une des activités majeures est le commerce et le trafic des personnes (femmes, hommes et enfants), encouragé par une « économie parallèle », exploitation d’ une main-d’œuvre étrangère bon marché et illégale, catastrophes naturelles, destruction de l’environnement et que sais-je encore… ce qui, au final, a pour conséquence d’imposer presque partout en Europe une situation de facto multinationale, multilinguistique, multi-religieuse et multiculturelle, avec tout ce qu’elle véhicule de bon ou de moins bon. Quant au plan international, un constat s’impose sans ambiguïté : les mouvements migratoires contemporains sont dûs à des situations géopolitiques et des contextes économiques plus larges et plus complexes. C’est ainsi que le 20e siècle a connu d’énormes transferts de population de par le monde, qui se prolongent aujourd’hui en Europe avec les flux migratoires.

Nombreuses sont donc les causes qui poussent les êtres à quitter leurs foyers, à s’exiler dans d’autres pays soit comme réfugiés, soit comme migrants. Mais les deux principales et plus significatives sont la pauvreté, que l’on peut définir comme l’absence de chez soi et la violence, surtout à cause des guerres.

Les guerres !  Non seulement celles qui sont liées au terrain et au contexte local mais aussi celles produites par certains Pays Occidentaux, qu’ils présentent faussement comme « des interventions de libération ou des actions humanitaires », mais qui, au bout du compte, n’ont d’autres conséquences que de fouler au pied les droits de l’homme les plus élémentaires des plus faibles et des plus défavorisés, comme ce fut le cas pour la  guerre du Golfe, le Kossovo, et l’intervention en Irak.

Il y a quelques semaines, Mgr Ghattas, l’évêque de Bagdad du Patriarcat Grec-Orthodoxe d’Antioche, a   révélé, dans une interview accordée au journal libanais As-Safir, que plus de 90% des chrétiens orthodoxes en Irak ont été déplacés ou massacrés en raison du chaos sécuritaire dans tout le pays « sans que l’Occident n’ait levé son petit doigt ». Il a aussi rappelé, que dans sa ville il ne restait plus que 30 familles sur les 600 qui s’y trouvaient avant l’invasion du Koweït.

En résumé, je dirai que pour ceux qui émigrent, la priorité est certes d’assurer les besoins quotidiens de la vie mais il leur est tout aussi important de pouvoir offrir à leurs enfants des bonnes conditions d’éducation et d’instruction ainsi que des perspectives d’avenir qui n’existent pas dans leurs pays d’origine. Malheureusement il arrive que la cité, la loi et la communauté du pays d’accueil agissent vis-à-vis du migrant d’après les caractéristiques qu’on lui colle sur le dos au moment de son entrée dans le dit pays d’accueil. Mais le pire, c’est que le migrant intériorise à son tour ces stéréotypes et se comporte conformément à ceux-ci. Ce sont ces caractéristiques qui finiront par façonner son identité.

« Les premières années de ta vie sur un autre sol, dit Gazmend  Kapllani déjà cité, tu es flatté et enthousiaste d’entendre des éloges quand tu t’exprimes. Mais à partir d’un certain stade, cela devient pesant. Et quand tu t’apprêtes à vieillir dans le pays où tu as émigré, cela finit par te gêner. Parce que tu as l’impression que même animé des meilleures intentions, ton interlocuteur ne t’écoute pas en fonction de ce que tu dis, mais en fonction de ton origine, de ton nom, de la couleur de ta peau » (loc.cit.P.150).

L’Eglise et la Théologie ne peuvent certes pas effacer ces étiquettes mais elles ont la capacité et la mission de faire la distinction entre l’étiquette que l’on donne aux personnes  et leur identité  véritable, en reconnaissant dans le visage de l’étranger, par-delà toutes les étiquettes avec lesquelles on le caractérise, l’icône du Christ Lui-même. Que chaque homme est créé à « l’image de Dieu ». Qu’il n’est pas à prendre pour ses seules aptitudes au travail en vue de satisfaire « la spirale de consommation » – que condamnait si bien dom Helder Camara – où sévit un désir de jouissance illimitée.

Chaque fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait (Mt 25,40). C’est un ferme commandement du Christ. « Nous voyons ainsi que porter secours au pauvre est un devoir de première nécessité à l’égard de notre prochain, un devoir que les Eglises orthodoxes n’ont pas toujours su remplir au cours de l’histoire, reconnaissons-le, » écrit Michel Evdokimov (in Revue « Quart Monde », n°208). Et il continue de la sorte : « Telle est la première dimension de cette action, qui est une dimension sociale, pour permettre à chacun d’épanouir, autant que faire se peut, sa condition de vie. D’autre part il y a dans les paroles du Christ qui nous appelle à nous porter vers les plus pauvres, une dimension métaphysique : c’est à moi que vous l’avez fait. On passe du plan éthique, absolument primordial – secourir les malheureux – au plan métaphysique où Dieu lui-même est impliqué, puisque nourrir le plus petit de ses frères c’est nourrir Dieu lui-même et que cet acte de charité accompli sur terre peut avoir des répercussions même dans le ciel ».

L’engagement de l’Eglise Orthodoxe en faveur des Migrants tire son origine de ces trois principes suivants :

-a) de sa théologie sur l’anthropologie,

-b) de sa compréhension théologique de la société et de l’économie,

-c) de son enseignement au sujet de l’étranger et de l’éthos chrétien concernant l’accueil.

° Au cœur de l’anthropologie orthodoxe se trouve la compréhension de l’homme comme « visage ». La notion même de visage renvoie étymologiquement à une « relation », à une « communion ». L’homme ne peut exister que dans une relation, en tant que « vis-à-vis d’un autre », qui lui est différent et avec lequel il communie dans un authentique « face à face « (Exode 33,11). Il s’agit d’une relation d’amour, qui atteint son couronnement dans une offrande sacrificielle envers les autres, sans discrimination et sans attente de retour de leur part (Mt 5,44-46). Puisque Dieu est amour et qu’Il  a  créé l’homme à  « son image et à sa ressemblance  », il ne peut y avoir un autre attitude authentiquement plus existentielle que celle « de la ressemblance ». C’est pourquoi, au lieu du fameux adage « je pense, donc je suis », le Père Sophrony du Monastère d’Essex en Angleterre propose, pour le chrétien, une autre version : « j’aime, donc je suis » !

 

Dans une société qui subit chaque jour le racisme et la xénophobie, l’Eglise ne peut pas garder le silence tout comme elle ne peut pas se dérober à la rencontre et au dialogue avec les nouvelles réalités sociétales et culturelles du monde, telles que celles qui sont générées par le pluralisme aussi bien culturel que multi-religieux. Ce serait comme si l’Eglise reniait sa propre nature et sa mission ; comme si elle trahissait son être et son identité (voir à ce sujet Pantelis Kalaïtzis in revue grecque THEOLOGIA 80(3) :93-122 ,p.107).

° L’Eglise Orthodoxe, en étroite collaboration avec le Conseil Œcuménique des Eglises et la Conférence des Eglises européennes (KEK), est en relation avec d’une part les Organisations Internationales et d’autre part le Parlement Européen et sa Commission adéquate dans le but de proposer des initiatives nouvelles concernant l’organisation de l’économie et de la société ; initiatives qui ne desserviront plus les lois du marché et la conservation d’une force hégémonique mais qui placeront  au centre de leur vision la personne humaine, eu égard au respect et à la dignité qui  lui sont dûs.

« L’idéologie marxiste, pour n’avoir pas su mettre du sens dans son projet de paradis terrestre, a échoué, la seule notion de bonheur n’étant pas  suffisante. La mondialisation, à base de capitalisme, saura-t-elle faire mieux ? Rien n’est moins sûr. Le bien-être matériel ne saurait à lui tout seul combler les aspirations profondes de l’être.  La seule passion de l’avoir désintègre l’être même de l’homme. Car il y a l’inévitable dimension tragique de la vie, ainsi que l’angoisse de la mort » que ne saurait combler « la misère de l’homme sans Dieu , comme le disait si bien Pascal (in Michel Evdokimov, loc.cit.) ».

° Enfin, il existe un lien étroit entre l’émigration, « l’Exode », le déracinement  et la vie du « Peuple de Dieu » et de l’Eglise. L’évidence de ce lien est richement mentionnée non seulement dans la Bible, que l’on définit comme le « livre des Migrants et des Déracinés », mais dans toute la vie et l’histoire de l’Eglise.

« Si un étranger vient séjourner avec vous dans votre pays, est-il écrit dans le Lévitique (19,33-34), vous ne l’opprimerez point. Vous traiterez l’étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous ; vous l’aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d’Egypte ». Dans la péricope du Jugement Dernier chez Matthieu (25,31-46), l’étranger n’est pas simplement placé sous la protection de Dieu : Dieu lui-même s’identifie avec la personne de l’étranger. Le Christ lui-même n’avait pas de lieu « où reposer sa tête », contrairement aux renards qui ont des tanières et aux oiseaux du ciel qui ont des nids (Mt 8,20). Dans ce sens, Dieu prend place à côté des immigrés, sollicitant un droit d’asile dans ce monde.

Dans sa lettre aux Hébreux (13,2) l’Apôtre Paul écrit : « N’oubliez pas l’hospitalité ; car en l’exerçant, quelques-uns ont logé des anges sans le savoir ». Un  dernier exemple encore chez  Saint Jean (3e Epitre versets 5-8) pour montrer combien les Saintes Ecritures sont débordantes de souci pour l’étranger : « Bien-aimé, tu agis fidèlement dans ce que tu fais pour les frères et même pour des frères étrangers, lesquels ont rendu témoignage de ta charité en présence de l’Eglise. Tu feras bien de pourvoir à leur voyage d’une manière digne de Dieu…Nous devons accueillir de tels hommes afin d’être ouvriers avec eux pour la vérité ».

Il y a encore, à notre époque, une multitude d’hommes, de femmes et d’enfants qui arpentent chaque jour des sentiers sinueux vers la liberté dans des conditions extrêmement périlleuses. Ils versent à des contrebandiers  des sommes considérables pour payer leur passage ; ils prennent le risque de succomber sous les coups et la violence, de sauter sur des champs de mines, parfois de s’empaler sur des hauts grillages, de tomber à la mer et de se noyer parce qu’entassés dans des barques de traversée pourries…

S’ils ont la chance d’atteindre une de ces terres européennes de civilisation et de chrétienté, au lieu de bénéficier de la liberté tant désirée, ils sont parqués dans des camps sordides pour réfugiés, qui les maintiennent sous la contrainte d’une alarmante incertitude concernant leur régularisation.

S’ils parviennent enfin, d’une manière ou d’une autre, à rester dans leur nouveau pays d’accueil, ils sont bien souvent livrés à un triste sort ou pire, aux mains de ceux qui les exploitent. Je crains que, nous les chrétiens, nous ne sommes pas toujours pleinement conscients de cet immense drame humanitaire, que nous abordons la plupart du temps comme de simples spectateurs silencieux.

En face de Dieu, seul possesseur du monde, nous sommes tous des pauvres. Cela, ne le perdons jamais de vue.

 

+STEPHANOS, Métropolite de Tallinn et de toute l’Estonie.

Rome – 17 au 21 novembre 2014

Note : Je remercie du fond du cœur le Centre d’Intégration des Travailleurs Migrants de l’Eglise de Grèce qui m’a fourni toute la documentation nécessaire, et tout particulièrement les analyses de son Directeur M. Antoine Papantoniou, sans qui je n’aurais jamais été capable d’écrire ce texte.