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… DE L’EUCHARISTIE

L’HOMME LIEU THEOLOGIQUE PAR EXCELLENCE

 » Dans mon Royaume, dit le Christ dans le canon des matines orthodoxes du Jeudi saint, je serai Dieu et vous serez Dieu avec moi  » (4e Ode du 3e Tropaire). Car l’homme est à l’image de Dieu ; il est appelé à une ressemblance qui est une participation réelle à la vie divine. L’homme n’est vraiment homme qu’en Dieu. L’homme n’est vraiment homme que déifié, puisque  » Dieu est devenu homme pour que l’homme devienne Dieu en lui  » (saint Athanase), puisque l’homme est un animal appelé à devenir Dieu. L’exigence de s’unir à la source de vie qui fait notre être même ne peut être qu’un événement à l’intérieur de l’Esprit, l’avènement de l’Esprit en l’homme est toujours théomorphique : Dieu l’a créé à son image.

Tout vient de Dieu. L’expérience de Dieu vient aussi de Dieu, car Dieu est plus intime à l’homme que lui-même.
Dès lors, chercher Dieu par-dessus tout, c’est amorcer par l’acte de foi un dialogue liturgique générateur d’unité à l’image du Christ, dans lequel ont convergé une fois pour toutes l’expérience de l’homme par Dieu et celle de Dieu par l’homme. Par essence donc, l’homme est un être liturgique. S’il participe à la vie divine, sa communion se fait à travers une vaste célébration liturgique qui englobe tout le cosmos. Si cette ouverture sur tout ce qui est créé n’existait pas, il n’y aurait pas d’amour possible auquel l’homme prît part concrètement par l’acte liturgique principal, c’est-à-dire la prière, ce centre duquel toute autre action puise sa force et est rendue valide.

C’est à cause de cela que le mystère de la personne humaine devient lieu théologique par excellence, en ce sens que créé à l’image de Dieu, il ne peut se comprendre qu’à la lumière du dogme trinitaire.
Le dogme de la Trinité, cœur de la théologie orthodoxe, devient, de ce fait, la clé de l’anthropologie où l’Ecriture, qui ne perd rien de sa dimension de l’histoire, reçoit un sens eucharistique. C’est parce que le fait divin, c’est-à-dire la Parole, fait irruption dans sa propre existence que l’homme devient  » être liturgique « . Dès lors, l’Evangile ne se limite pas à définir les rapports qui régissent les liens entre le Sauveur et le monde ; il nous fait pénétrer au centre même d’une autre dimension, une relation de divino-humanité qui est aussi relation filiale entre le Père céleste et son Fils unique, l’Esprit Saint étant pour sa part le souffle qui porte les mots et qui ne se laisse saisir et sentir que conjointement avec le Christ.
La divino-humanité s’ouvre au cœur de l’histoire par l’Incarnation du Verbe.

Alors, puisque Dieu est devenu, dans le Christ, visage, l’homme à son tour découvre son propre visage, sa propre vocation que l’on pourrait appeler  » déiforme  » ; vocation qui s’inscrit inséparablement dans le caractère irréductible de sa personne et dans le dynamisme de son être, de sa nature vraie. Et la nature vraie de l’homme, qu’il est tragiquement libre d’exprimer ou de réprimer, est précisément un dynamisme de célébration, un dynamisme de participation, une transparence à la lumière divine qui la fonde et qui l’aimante. Le Christ Sauveur ayant récapitulé la totalité de l’humanité et de l’univers par le sacrifice de la Croix, l’homme trouve sa dimension du  » kath’olon  » (catholique) puisque Jésus représente en archétype ce que nous sommes et cette dimension, l’homme la trouve dans l’Eglise, dont la profondeur n’est rien d’autre que cette puissance de résurrection.

L’Eglise en général, nous pouvons la définir comme  » cette vie de Dieu dans les hommes  » pour reprendre ici l’excellente définition de Khomiakov. Vie qui nous fait connaître Dieu comme communion des trois Personnes : et c’est la raison pour laquelle l’Eglise orthodoxe, Eglise absolue de la Sainte-Trinité, sera ressentie surtout comme communauté eucharistique, agapé – où la vie s’exprime dans une expérience réelle de service et de fraternité, où l’acte de foi et l’acte de glorification se trouvent indissolublement liés, où la spiritualité est normalement celle du martyr qui par son identification au Crucifié éprouve dans une indicible métamorphose la plénitude de la Résurrection.
Ainsi par l’extension de l’Incarnation, où le Christ Dieu-Homme passe au Christ Dieu-Humanité, l’Eglise est devenue un seul Corps, dans lequel les hommes sont membres les uns des autres, bien plus, consubstantiels.
Quant à l’Eucharistie, elle manifeste notre entrée dans cette divino-humanité puisqu’elle nous donne de communier au Christ ressuscité. Elle est donc une entrée dans la Jérusalem céleste. T

el est le  » réalisme spirituel  » qui découle de la Résurrection : notre être déifié dans le Christ, n’est pas une idéologie mais une réalité, animée par le Souffle de Dieu.  » Faire eucharistie de toutes choses  » c’est alors porter témoignage au Christ ressuscité, c’est rendre l’Eglise présente au cœur du monde.  » L’homme, disait le patriarche Athénagoras, porte en lui un dramatique univers intérieur. Qu’il trouve donc dans l’Eglise son lieu véritable, près de Dieu. Qu’il apprenne à réaliser avec Dieu une synergie, une ascèse créatrice capable de susciter une authentique culture, de maîtriser la vie en la spiritualisant […] L’homme a besoin, plus que n’importe qui d’autre, de l’Eglise et de la Liturgie […] Il a besoin de faire l’expérience de la présence du Christ en lui, et de sortir du sanctuaire porteur du témoignage du Christ […] il a besoin d’être possédé par un désir constant de transfiguration, en aspirant à un monde renouvelé…  »

C’est pourquoi la théologie orthodoxe sera avant tout une théologie de célébration où l’homme devient le prêtre du monde, le grand célébrant de l’existence ; où la pensée s’éclaire dans le mystère puisque, par l’effusion du Saint-Esprit, nous devenons oints du même Esprit qui a ressuscité Jésus. C’est donc pour cette raison que l’ecclésiologie orthodoxe sera une ecclésiologie de communion qui aura pour cœur l’Eucharistie. L’orthodoxie en effet a une vision précise de la relation directe entre l’action sacramentelle et l’Eglise, entre Eucharistie et Eglise. Elle reprend, là la conception patristique qui voit dans l’Eucharistie le sacrement de l’unité de l’Eglise, c’est-à-dire la manière dont se réalise l’Eglise dans l’Eucharistie : à savoir que la communion au sacrement de l’Eucharistie signifie précisément la communion dans l’Eglise une. Cette unité n’est pas morale mais ontologique : l’unité ecclésiale et la plénitude de la foi sont des impératifs, des exigences que l’on n’est pas en droit de mettre entre parenthèses, même provisoirement.

L’EUCHARISTIE, SACREMENT DES SACREMENTS

Le texte grec des Actes des Apôtres (2, 47) nous définit de façon très précise la première communauté chrétienne de Jérusalem en affirmant que le  » Seigneur ajoutait chaque jour  » epi to afto « , ceux qui étaient sauvés « . Or, le sceau de cette communauté était la fraction du Pain et la bénédiction du Vin dans un contexte essentiellement liturgique, charismatique, eucharistique. Aussi nous comprenons que  » epi to afto  » doit se traduire par  » Eucharistie « . Si par ailleurs nous nous référons à l’apôtre Paul (1 Co 10, 17) :  » puisqu’il n’y a qu’un pain, à nous tous nous ne formons qu’un Corps, car tous nous avons part à ce Pain unique), nous constatons avec certitude que ce terme de Corps, suggéré par l’expérience eucharistique, manifeste l’Eucharistie ainsi que nous l’avons déjà expliqué plus haut ; un acte avant tout de la communauté ecclésiale, fête de la plénitude et de l’unité de l’Eglise dans l’ordre du signe efficace à cause de la foi qu’elle porte : le Christ tout entier et nous tout entiers, chacun et tous ensemble, corps et âme.
L’Eucharistie est donc le sacrement des sacrements, celui par excellence de l’Assemblée, tout d’abord l’œuvre de l’Eglise et non de groupes isolés.

Dès lors, on se posera toujours hors de l’Eglise en se posant hors de la communion eucharistique, puisque l’Eucharistie est la plénitude de vie en Jésus-Christ et dans l’Eglise, à la fois condition et expression de l’Eglise. L’Eucharistie se définit donc comme ce lieu par excellence privilégié où l’homme liturgique déchiffre l’existence tout entière dans la  » Lumière de la vie « , là où il s’éveille à cette Présence qui transforme le monde  » en buisson ardent « , là enfin  » où ce monde à venir  » devient l’intérieur de la Parole biblique.
Il est significatif que l’Eglise orthodoxe n’a pas été empêchée de vivre la collégialité et de dispenser la Parole de Vérité, malgré le fait que depuis neuf siècles, elle n’a plus réuni de concile ayant formellement le statut de concile œcuménique.

Cela est compréhensible dès lors que l’on redécouvre l’Eucharistie non pas dans une conception individualiste, mais à la fois comme le sacrement où l’Eglise est l’Eglise, où elle se révèle comme sacrement et où toute sa réalité est englobée.
Forte de cette conviction, l’Eglise orthodoxe n’a pas été tentée de voir en un organisme particulier,  » la plus haute autorité « , car elle sait que la plus haute autorité, c’est bien l’Eglise dans sa signification totale et dans sa plénitude, profondément unie dans le Christ ressuscité par la puissance et la force du Saint-Esprit, qui change universellement ce qu’il touche. 
En accord avec cette doctrine, le prêtre orthodoxe, lorsqu’il célèbre la divine Liturgie, ne s’identifie pas au Christ, il ne prononce pas les paroles  » Ceci est mon corps  » in persona Christi, mais il s’identifie à l’Eglise et parle in persona ecclesiae et in nomine Christi, de sorte que les paroles du Christ, mémorisées par le prêtre, acquièrent l’efficacité divine par l’invocation du Saint-Esprit dans l’épiclèse. Après quoi, une fois les dons changés, l’Esprit-Saint opère le changement des communiants eux-mêmes : en consommant la chair du Fiancé et son Sang, ils entrent dans la  » koinonia  » nuptiale et deviennent à leur tour des hommes eucharistiques.
 » Notre doctrine, explique saint Irénée de Lyon, est en accord avec l’eucharistie et l’eucharistie la confirme […] on ne peut aller plus loin ni rien ajouter.  » L’Eucharistie constitue donc le cœur de l’Eglise, l’orthodoxie ayant de ce fait une vision précise de la relation directe entre l’action sacramentelle et l’Eglise, entre Eucharistie et Eglise. La déclaration particulière des orthodoxes à l’Assemblée du Conseil oecuménique des Eglises, à Evanston en 1954, stipule que  » seule l’unité et le lien des chrétiens dans une foi commune peut conduire, comme à une conséquence nécessaire, à leur communion sacramentelle et à leur unité indissoluble dans l’amour comme membres de l’unique et même Corps de l’unique Eglise du Christ « .

L’Eglise devient de la sorte condition de l’Eucharistie et l’Unité dans l’Eglise, condition de la communion eucharistique.
Dans un certain sens, l’Eglise se contrôle en contrôlant son comportement vis-à-vis de l’Eucharistie, puisque l’Eucharistie n’est pas la praxis (l’acte) d’un chacun, mais de toute l’Eglise. Cette Eglise est fondée à la fois sur l’Eucharistie et la Pentecôte, en d’autres termes sur la réciprocité et le mutuel service du Fils et de l’Esprit ; de sorte que  » l’effet et le résultat des actes du Christ, ce n’est rien d’autre que la descente du Saint-Esprit sur l’Eglise  » (N. Cabasilas). Pour cette raison, dans l’Eglise orthodoxe, la grande initiation des fidèles (baptême-confirmation-eucharistie) et l’ordination des prêtres sont liées par une étroite parenté liturgique car tous sont consacrés par Dieu pour les choses de Dieu et selon Hippolyte de Rome, le baptisé reçoit le baiser de paix (analogue au baiser de l’ordination épiscopale) comme celui qui est digne de son nouvel état :  » dignus effectus est.  » Le sacrement de l’onction chrismale (confirmation) fait donc de tous les baptisés un peuple sacerdotal en Dieu, duquel quelques-uns sont élus, retirés et établis par l’acte divin : évêques (c’est-à-dire avant tout, témoins apostoliques de l’Eucharistie) et presbytres.
Plutôt que de se lancer dans des discussions sur le  » Corps du Christ  » ou le  » Peuple de Dieu « , l’Eglise orthodoxe préfère insister sur l’homogénéité absolue existant entre les membres de la communauté ecclésiale, où la hiérarchie se trouve intégrée de l’intérieur sans se situer au-dessus de la communauté collégialement rassemblée autour du Christ par la Grâce du Saint-Esprit. A cause de cela, la spiritualité orthodoxe n’est jamais différenciée en  » spiritualité des laïcs  » d’une part et  » spiritualité des évêques, des clercs en général ou des moines « , d’autre part.

C’est un don du Saint-Esprit qui souffle où Il veut. Le Corps du Christ est ainsi maintenu sans séparation ; la Grâce de Dieu et la spiritualité de l’Eglise sont homogènes. Personne n’en dispose pour lui seul, d’une façon privilégiée, et personne n’a la faculté de devenir plus spirituel ou plus missionnaire.  » Tous les membres de la société divine, qu’ils soient évêques ou catéchumènes, bénéficient de la double fonction d’être illuminés et d’illuminer, d’être purifiés et de purifier, de participer et de rendre les autres participants. Pour cette raison, la diaconie liturgique des évêques n’est possible qu’avec et dans la communauté eucharistique autour de la table du Seigneur, par la puissance du Saint-Esprit qui réside également en tous les membres qui constituent le  » Peuple de Dieu « .
L’Eglise orthodoxe connaît ainsi la différence fonctionnelle des ministères (ce qui a pour conséquence de ne pas couper l’unique Corps en deux) et la participation sacerdotale de tous à l’unique prêtre divin, le Christ, au moyen des deux sacerdoces : le sacerdoce universel des fidèles et le sacerdoce d’ordre du clergé. Chacun est établi par Dieu et comporte son propre sacrement et ses propres charismes. Ainsi l’évêque participe au sacerdoce du Christ par sa fonction sacrée. Le Corps du Christ étant Un, en effet, il faut que cette unité soit dégagée.

Telle sera la vocation de l’épiscopat : un ministère, un service de l’Unité de l’Ecclesia, puisque l’Eglise est avant tout mystère d’amour à l’image de l’amour conjugal entre le pasteur, image de Dieu le Père (Source de toute unité) et la congrégation.
C’est pourquoi l’évêque, lié de ce fait à la communauté ecclésiale qu’il préside, tiendra son pouvoir sacramentel, doctrinal et pastoral en raison de la place qu’il occupe dans l’assemblée eucharistique. Et de même aussi, tout laïc le fait par son être même car il participe à l’unique sacerdoce du Christ (le seul qui à la fois  » offre et est offert « ) par son être sanctifié, par sa nature sacerdotale. C’est en vue de cette dignité d’être prêtre dans sa nature même (son être liturgique) que tout baptisé est scellé des dons, oint de l’Esprit Saint dans son essence même et qu’il offre en sacrifice, en  » hostie vivante  » (Rm 12, 1) la totalité de son être, son témoignage pouvant aller jusqu’au sacrifice de sa vie (Mt 10, 17-42).
Armé ainsi pour le combat par l’Esprit-Saint, le laïc sera donc scellé des dons spirituels dans tout son être, avons-nous déjà dit, c’est-à-dire qu’il est un être entièrement charismatique au service de Dieu en tout acte et en toute parole.

De même, par la confirmation, il est appelé à participer aux trois pouvoirs : le gouvernement (e. a. consensus ecclesiae ;  » amen  » ; épiclèse au pluriel : Nous T’offrons…), l’enseignement (e. a. missions; prédication, catéchèse…) et la sanctification (e. a. staretz…). Les laïcs ne peuvent pas accorder les moyens de grâce (sacrements) ; par contre leur sphère est la vie de grâce, de telle sorte que le sacerdoce universel détient le pouvoir du sacre cosmique, de la liturgie cosmique, puisque dans leur vie les laïcs continuent la liturgie de l’Eglise : par leur présence active, ils introduisent la Vérité des dogmes vécus dans le social et dans les rapports humains et ils délogent ainsi les éléments démoniaques et profanés du monde. C’est pourquoi saint Paul, dans l’épître aux Romains (12) nous exhorte tous sans distinction au culte raisonnable : faire de notre vie une liturgie, une doxologie, une eucharistie.

L’EGLISE LITURGIQUE

Cette présence du mystère du Christ dans la communion du Saint-Esprit, les orthodoxes l’expérimentent dans leur liturgie eucharistique, qui reste pour eux une invitation permanente à la  » création dans la fidélité  » grâce à cette communion à l’Esprit Créateur qui nous permet de découvrir l’Image radieuse du Père, c’est-à-dire, dans son Eglise, le Fils incarné.
L’expérience eucharistique, le mystère redoutable, est une communion bien réelle, physique et spirituelle à la fois qui embrasse tout l’être mais n’a rien de magique, d’extérieur ou de mécanique. Au contraire, on peut dire que les deux éléments fondamentaux et essentiels de l’expérience de l’Eglise chrétienne (c’est-à-dire la commémoration de la Passion et la gloire débordante du Ressuscité) s’unissent dans l’Eucharistie. Le culte devient ainsi le lieu privilégié non seulement de la foi, mais de tout l’épanouissement de l’homme ; c’est parce que le culte reste eschatologique que l’homme se découvre d’autant plus libre qu’il connaît le contenu de la liberté qui est la Vérité.
Chez l’homme liturgique, l’option de la foi s’articule immédiatement à sa réalité propre.

L’Eglise orthodoxe, forgeant l’homme de prière, a historiquement donné au monde le meilleur d’elle-même, car c’est là qu’elle s’est exprimée librement, dans le génie de l’Esprit-Saint.
L’Eglise orthodoxe est et restera toujours une Eglise par excellence liturgique; une doxologie qui traduit une vision eucharistique permanente du monde, l’univers tout entier étant compris , comme une liturgie. Dans cette doxologie, l’Ecriture constamment présente (et qui, redisons-le encore une fois, ne perd rien de sa dimension historique) reçoit un sens eucharistique. Le langage chrétien est donc essentiellement un langage biblique. . Il exprime une démarche authentique et totale de foi constante,,, éveillée, éclairée et nourrie.
A travers cette démarche exprimée dans ce langage, il y a un véritable transfert d’énergie déificatrice en l’homme, qui lui procure une conscience adulte et prophétique. Ainsi, c’est bien l’Ecriture sainte célébrée dans la liturgie de l’Eucharistie qui assure la continuité de l’Eglise.

 

+Stephanos, métropolite de Tallinn et de toute l’Estonie

(In  » une saison en orthodoxie  » Ed Cerf Paris 1992 p :235-244)